Pour choisir quelle tarte pourrait représenter notre territoire, on a pris le temps, et on s’est posé la question « C’est quoi pour toi, Grenoble ? »
Une liste d’une trentaine de mots est sortie d’une dizaine de rapports à sa ville, très différents selon les vécus de chacun·e (préfecture, enfance, musées, racisme…) et avec des thèmes qui revenaient pour tout le monde (montagne, noix, fromage…).
On s’est mis d’accord sur une liste de courses et on a fait plusieurs essais : Gratin dauphinois avec les bulles de la Bastille en grains de raisin, génoise à la noix, lettres et skis en pâte à tarte, chips de blettes… et ce qu’on a gardé, c’est une synthèse de toutes les super idées qui nous ont plu !
Un micmac entre traditions et parcours de vie de celles et ceux qui arrivent en exil à Grenoble, cette tarte se veut être multi-identités : on a mis des noix et du bleu du Vercors dans le riz cuit avec la sauce du thiéboudiène, plat sénégalais très populaire : si ça, c’est pas un mix de saveurs ! Dans une pâte représentant à la fois une coque de noix, mais aussi la cuvette de Grenoble, ville coincée entre les montagnes. Les skis comme des baguettes nous invitent à picorer cette tarte délicieuse…
Cette tarte c’est le résultat d’un travail d’équipe, que l’on a fait ensemble avec cohésion pendant le ramadan que faisait la moitié de notre équipe. On repart avec des astuces de cuisine, des ingrédients découverts, de nouvelles rencontres, et une recette de plus dans la tête !
Et on a cuisiné tout ça sans se tâcher grâce aux tabliers cousus et floqués Une Place À Table par l’atelier couture de Point d’Eau ! Merci à elles !
Merci pour l’aide technique culinaire de Bertrand du chantier d’insertion Les Mets Connus ! Et merci à toutes celles et ceux qui ont participé à cette tarte, une belle aventure !